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Suzanne

© Christine Smilovici

 

« Suzanne »

Photographies de Christine Smilovici

L'exposition reste visible du 28 juillet au 2 août

Du mercredi au samedi
De 16h à 19h

« en dessous, quelque chose comme une sérénité secrète liée à l'ancrage dans l'espace, à l'encrage sur la croix, de cette mort qui cessait enfin d'être abstraite »

Georges Perec, W ou le souvenir d'enfance.

Quand, fille de ma mère, je reçus d'elle, il y a quelques années, la maison de Villaines-les-Rochers, je savais que j'héritais de beaucoup.

Cette petite maison aux toits bleus et aux volets blancs, sertie de tuffeau dans le modeste creux d'un val, avait observé, en d'autres temps, une autre vie. Elle avait vu naître ma grand-mère, et l'avait vue mourir.

Dans la petitesse de ses murs, une vie s'était tenue, et l'avait empreinte.

Il en restait encore des traces, d'ailleurs : quelques derniers vêtements, un mobilier pauvre, des objets simples.

Et jamais l'absence ne me semblait aussi tangible.

Depuis cette disparition, je séjourne régulièrement dans cette maison, accompagnée de ma mère et de ma fille.

 

www.chsmiloc.wix.com

Pour plus d'information c'est ici


La fabrique sera fermée
du 24 au 27 juillet et du 4 au 31 août


La Fabrique de l'image est un espace dédié à la photographie

Atelier d'impression numérique : retouche et optimisation d'images, impressions d'art, grands formats avec grand choix de supports, contre-collages alu-dibond.

la Fabrique de l'image
2 rue de l'oratoire
07400 Meysse
0663251795
0981204688


pour diffuser les évènements autour de l'image, cliquez ICI


 

WWW.FABRIQUE-IMAGE.FR

 

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Les forces vives

© Anna Puig Rosado

 

 

 

« Les forces vives »

Photographies d'Anna Puig Rosado

Du 4 au 31 août 2014
La Halle
Rue Justine Jouve
26220 Dieulefit

Vernissage le 11 août

Les forces vives

Lové au fond d'un paysage parfait où il n'y a pas une colline à enlever, Dieulefit est un village humble et remarquable, comme retranché à l'écart de la vulgarité.

Entrez dans ses ruelles en pente, ses venelles discrètes, le long de ses pierres chaudes et de ses crépis clairs. Le village est un lieu de refuge ouvert où « lou tens passo, passo lou ben ».

Dieulefit est auréolé d'une empreinte historique élégante mais le présent, malgré les difficultés, est fièrement porté par des forces vives, ses commerçants, ses artisans qui résistent aux matières futiles et aux objets trop légers. Ici on a gardé du savoir faire, du savoir vivre, la dignité n'a pas été délocalisée.

A Dieulefit, on chante, on danse, on apprend à vivre et avec passion, animé par une solidarité puissante, chaque commerçant et chaque artisan veille à préserver l'identité de ce village sensible.

Nicolas Joriot

Cette série photographique d'Anna Puig Rosado est une vision intimiste où les objets silencieux parlent en filigrane des artisans et des commerçants de Dieulefit.

Adepte de lieux atypiques – Sibérie orientale, Yémen, Soudan, Iran, Mer Noire, Comores, Erythrée – Anna Puig Rosado a d'abord travaillé pour la presse magazine parisienne tout en développant son travail d'auteur. Elle expose en France et dans le monde – Japon, Turquie, Yémen, Angleterre, Allemagne – et partage sa passion en animant des ateliers photos pour adultes et enfants dans la Drôme (à la Roche Saint Secret) à l'atelier Bildo ainsi que dans les écoles ou les institutions.

 

www.annapuigrosado.net

 

 

 

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Regards Posés. Hammams de la Médina de Tunis

Avec les photographes Mohamed Amine Abassi, Sophia Baraket, Aglaé Bory, Hamideddine Bouali, Marianne Catzaras, Mahdi Chaker, Nesrine Cheikh-Ali, Chehine Dhahak, Rania Dourai, Hichem Driss, Arnaldo Genitrini, Pol Guillard, Yassine Hakimi, Max Jacot, Arthur Perset, Jacques Pion, Anna Puig Rosado, Aziz Tnani et Patricia Triki.

 

 

 

« Regards Posés. Hammams de la Médina de Tunis »

L'association L'Mdina Wel Rabtine-Actions citoyennes en Médina présente une exposition photographique inédite des hammams historiques de la Médina, du 11 au 30 Juillet 2014, au Musée de la Ville de Tunis, Palais Kheireddine.

DU 11 AU 30 JUILLET 2014
AU MUSEE DE LA VILLE DE TUNIS, PALAIS KHEIREDDINE

Musée de la Ville de Tunis – Palais Kheireddine
Place du Tribunal – Médina de Tunis
Tel : +216 71 561 780
Horaires d'ouverture : de 10h00 à 14h00 et de 21h30 à 23h30

Menée en partenariat avec la Maison de l'Image et avec le soutien précieux de l'Ambassade de Suisse en Tunisie et de l'Institut Français de Tunisie, l'exposition « Regards Posés. Hammams de la Médina de Tunis » réunit les oeuvres de 19 photographes tunisiens et européens, professionnels et amateurs, et donne à voir la réalité d'un patrimoine en péril.

Il s'agit de Mohamed Amine Abassi, Sophia Baraket, Aglaé Bory, Hamideddine Bouali, Marianne Catzaras, Mahdi Chaker, Nesrine Cheikh-Ali, Chehine Dhahak, Rania Dourai, Hichem Driss, Arnaldo Genitrini, Pol Guillard, Yassine Hakimi, Max Jacot, Arthur Perset, Jacques Pion, Anna Puig Rosado, Aziz Tnani et Patricia Triki.

Introduits par l'association, les photographes ont eu accès à un ou plusieurs hammams, en activité ou abandonnés, souvent peu connus du grand public, et dont certains remontent au moyen âge. Les 114 images sélectionnées ainsi que les recherches de terrain exposées par l'association tirent de l'oubli un patrimoine riche et méconnu et nous font redécouvrir l'architecture diversifiée de ces hammams ainsi que les usages, les mythes et les rituels ancestraux qui peuplent l'imaginaire collectif. A l'heure où le phénomène de dégradation de ces bains semble s'accélérer, le projet photographique cherche à combler le vide iconographique des hammams de Tunis et plaide pour une protection vigilante et une sauvegarde créative. En effet, sur les 50 hammams historiques signalés au XIXème siècle dans le cahier des taxes municipales (Kharruba) et cartographiés en 2013 par l'association, seuls 26 hammams ont pu maintenir leur activité. 17 ont été détruits et 7 autres sont fermés.

Selon les membres de l'association, des entretiens approfondis avec les propriétaires, tenanciers et personnels des hammams ont mis en exergue les difficultés majeures et les obstacles nouveaux grevant leur activité dont les charges élevées d'entretien et de chauffage ainsi que la transmission du métier et du savoir-faire aux jeunes générations. Cela laisserait présager la disparition de ces lieux historiques pendant la prochaine décennie.

L'exposition « Regards Posés. Hammams de la Médina de Tunis » alimentera une banque d'images ainsi que divers projets d'édition, de communication et de plaidoyer pour sensibiliser les décideurs et le grand public à la valeur indéniable de ce patrimoine et à la nécessité de le sauvegarder. Ce projet photographique s'inscrit dans une initiative globale de valorisation des hammams, comprenant des interventions multiples s'appuyant sur l'engagement des habitants de la Médina : prise de connaissance des techniques de réhabilitation durable, renforcement des capacités de gestion, recherche, inventaire et information des diverses parties prenantes, appui institutionnel, concertation citoyenne et mobilisation des médias. L'association L'mdina Wel Rabtine-Actions citoyennes en Médina, a été créée en janvier 2012. Elle réunit des habitants, commerçants, passionnés et amoureux de la Médina de Tunis, ainsi que des chercheurs et des artistes, autour d'une vision partagée de gouvernance démocratique du patrimoine. L'Mdina Wel Rabtine se mobilise pour consacrer pleinement la participation des citoyens ordinaires, premiers dépositaires de ce patrimoine, dans la définition des enjeux et des moyens de sauvegarde en Médina, domaine jusque-là longtemps réservé aux spécialistes.

Les projets de l'association se veulent multidisciplinaires, innovants et participatifs, cherchant à expérimenter des approches créatives de sauvegarde du patrimoine.

Exposition menée en partenariat avec la Maison de l'Image, avec le soutien précieux de l'Ambassade de Suisse en Tunisie et de l'Institut Français de Tunisie et en coopération avec la Ville de Tunis, le Palais Kheireddine et l'Association de Sauvegarde de la Médina de Tunis.

 

http://www.facebook.com/mdinawelrabtine

 

 

 

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Inside Views, Istanbul

© Floriane de Lassée

 

 

 

« Inside Views, Istanbul »

photographies de Floriane de Lassée

Jusqu'au 30 août 2014
Théâtre Liberté
Grand Hôtel - Place de la Liberté
83000 TOULON

Du mardi au samedi de 11h à 19h

"Certaines se promènent en ville avec des talons aiguilles, la nuit, les bas-fonds, le souffle d'une vie secrète, d'autres portent une chambre noire pour saisir l'instant fugitif. Floriane de Lassée voit Istanbul le soir, après le coucher du soleil, comme si l'obscurité avait le pouvoir de nous montrer autre chose. Saisir une telle ville n'est pas facile. Istanbul s'étend sur deux continents, de l'Europe à l'Asie, entre le Bosphore et la mer Noire, soit la conjugaison de plusieurs mondes en un lieu unique. On dit qu'Istanbul est une cité féminine, ses photographies la montrent plutôt insolente. Une ville dans la ville, celle de ses clairs obscurs qui nous permettent d'espérer la révélation d'un amour incertain. Car la vie en Turquie est bien cette opposition des univers, l'intime contre le public, la vie de la maison et celle de la rue. Avant d'entrer chez les gens, on se déchausse, afin de s'alléger des symboles du monde extérieur. Comme cette jeune femme qui s'endort sous le dôme des églises et des minarets. Il ne s'agit pas d'une contradiction, ni même d'une provocation, mais d'une sorte de continuité: le repos, l'attente de l'amant, une cigarette que l'on fume sur un balcon, un drap étendu, une cité qui revit la nuit. Ses lumières forment un océan dont Floriane de Lassée en serait la vigie."

Sébastien de Courtois

 

www.florianedelassee.com
www.theatre-liberte.fr

 

 

 

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Istanbul : fragments

© Laleper Aytek

 

 

 

« Istanbul : fragments »

photographies de Laleper Aytek

Jusqu'au 30 août 2014
Théâtre Liberté
Grand Hôtel - Place de la Liberté
83000 TOULON

Du mardi au samedi de 11h à 19h

"Avec ces photographies d'Istanbul, j'ai essayé de dessiner la vie d'une ville aux multiples couches. Fragments parle d'Istanbul, une ville dans laquelle je suis née, dans laquelle j'ai grandi et dans laquelle je vis depuis plus de quarante ans, mais de laquelle j'ai été séparée à deux reprises. Fragments est une trace, un instant passé presque inaperçu pendant cette période qui a été remplie d'histoires. Ce sont les instants, les détails, sans lien les uns avec les autres d'une ville dont j'essaie de toucher l'âme à travers ces fragments. Certains fragments sont calmes, d'autres en colère, colorés, désespérés, obscurs ou distants et certains sont cachés..."

Laleper Aytek

 

www.laleperaytek.com
www.theatre-liberte.fr

 

 

 

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Water, Women, Sensuality

© Claude Guillaumin

 

 

 

« Water, Women, Sensuality »

Photographies de Claude Guillaumin

Du 15 juillet au 9 août 2014
MUST GALLERY
6 place du chateau
84220 Gordes

Qui est Claude Guillaumin ? Un amoureux de la femme, un peu voyeur et Pygmalion ? Sans doute. Mais qui ne l'est pas dans cette profession dont le décor n'est fait que de corps ou de visages désirables ? Une pensée le différencie des autres, peut-être. Un certain souci de toujours trouver "la" vérité de chacune de ces filles-fleurs du même modèle qui hantent le métier. Ses filles, Guillaumin ne les veut pas seulement belles, il les veut "habitées". Il nous explique : « J'aime trouver les débutantes, les sortir d'elles-mêmes, les forcer à se surpasser, à se sublimer, à se livrer comme dans l'amour. Certaines se laissent faire, d'ailleurs conscientes de ce besoin de se donner et lassées d'être le même visage inexpressif que quinze photographes enregistrent invariablement de la même façon. »

 

www.claude-guillaumin-photo.book.fr
www.must-in-provence.com

 

 

 

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L'Homme à la valise

© Paolo Ventura

 

 

 

« L'Homme à la valise »

Photographies de Paolo Ventura

14 juin – 27 juillet 2014
Studio Fotokino
33 allées Léon Gambetta,
Marseille 1er

Exposition ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 18h30

Artiste pluridisciplinaire, Paolo Ventura utilise la photographie afin de documenter une réalité fictive façonnée de ses propres mains. Les décors minutieusement construits dans son atelier se transforment le temps d'un cliché en villes, rues, bâtiments et intérieurs qui accueillent des personnages traînant avec eux leurs histoires intimes, comme suspendus dans un temps immobile. « J'utilise la photographie car face à la photographie, on a toujours le sentiment que ce que l'on voit est réel – quand bien même ont sait qu'il s'agit d'une maquette ou d'un décor. Quand vous allez voir un film, vous savez que tout y est fabriqué, mais vous pleurez, vous riez, vous êtes émus. Les gens veulent croire à ce qu'ils voient dans les films. »

Semblables à des tableaux photographiques, les paysages brumeux de Ventura figent et entremêlent rêve, fiction et souvenirs d'enfance, pour transporter le spectateur dans un espace merveilleux et mélancolique. Dans ces théâtres d'un autre temps, les personnages trop maquillés et leurs cités de carton-pâte évoquent le monde des cabarets, les arts populaires, l'Italie des années 1920 et les villes du nord du pays qui, comme chez le Fellini d'Amarcord, semblent plongées dans un hiver sans fin.

Si ces univers de peu nous évoquent tant d'images familières, c'est que Paolo Ventura se nourrit autant de sa mémoire que de celle à l'œuvre chez bien d'autres artistes, écrivain ou peintre. « Je suis très inspiré par certains auteurs italiens comme Bassani, Fenoglio, Pavese, ou par les écrivains italiens des années 1920 aux années 1960. Par les peintres de la Scuola Romana... mais surtout, je dois beaucoup à un peintre italien des années 1920, Antonio Donghi. » Chez Donghi comme chez Paolo Ventura, on retrouve la beauté de l'ordinaire, l'élégance simple des corps et une profonde humanité.

Imaginée pour le Studio, L'Homme à la valise présente des photographies issues de trois séries : la plus récente, Le Storie (2013), est un ensemble de séquences assemblées comme des petites histoires en quelques images. Elle est accompagnée d'une sélection de photographies de Winter Stories (2008) et L'Automa (2011). Des éléments de décor peints, costumes et livres uniques accompagnent les œuvres.

 

www.paoloventura.com
www.fotokino.org

 

 

 

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Quotidien d'une année revu et transformé

"Arbre à Papillon" Anesofie ©

 

 

 

« Quotidien d'une année revu et transformé »

Photo-collages de Anesofie

Du 08 juillet au 16 août 2014
Restaurant l'Auberg'in
3 rue des Taules
26200 Montélimar

Ouvert du Lundi au Samedi midi
& le vendredi et samedi soir

Présentation de mon nouveau travail de photos-collages, d'après la série de photographie "Quotidien d'une année". Travail entièrement manuel.

9 oeuvres sont exposées jusqu'au 16 août.

 

www.anesofie-creations.blogspot.fr
www.laubergin-montelimar.fr

 

 

 

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Changement d'état 1983 - 2014

© Patrick Tosani

 

 

 

« Changement d'état 1983 - 2014 »

Exposition de Patrick Tosani

Du 27 juin au 26 octobre 2014
Le pavillon polpulaire
Esplanade Charles de Gaulle
34000 Montpellier

Du mardi au dimanche
11h - 13h et 14h - 19h

À voir toutes ces manières étranges mises en concurrence, à regarder ces situations difficilement déchiffrables, on doit accorder à Patrick Tosani une vision plus complexe de la photographie qu'un simple décryptage du medium. C'est ce malentendu que cette exposition tente de lever. L'envie de faire de belles images pour donner au spectateur de petites jouissances esthétiques est pour Tosani proprement inimaginable. Le jugement doit désormais porter sur ce que l'on voit, c'est à dire sur la nature latente des images, sur ce qui n'a de cesse de se dérober...Quand d'autres recherchent l'unité, Patrick Tosani s'abandonne au tourment de l'inachèvement, à l'instabilité des choses et de leur changements d'état. L'idée d'une seconde peau comme objet autonome, dissimulant l'original, n'est pas une idée neuve, par contre son traitement l'est. Parce qu'il ne croit plus aux petites histoires photographiques, à l'imitation du spectateur qui, de son côté, n'y arrive plus, Tosani a pris alors pour prétexte de tout recouvrir; par le liquide, la flamme, le tissu... Il voile alors la configuration des choses, en lui ôtant tout sens commun et valeur d'usage. Cette innovation photographique tente de façonner une autre manière de penser le regard et de réexaminer la matière.

Commissariat : François Cheval, Conservateur en chef du Musée Nicéphore-Niépce à Chalon-sur-Saône

 

www.patricktosani.com
www.montpellier.fr/506-les-expos-du-pavillon-populaire.htm

 

 

 

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Colles et Chimères

© Patrick Bailly-Maître-Grand

 

 

 

« Colles et Chimères »

Exposition de Patrick Bailly-Maître-Grand

21 juin au 21 septembre 2014
Musée Nicéphore Niépce
28, Quai des Messageries
71100 Chalon-sur-Saône

tous les jours sauf le mardi et les jours fériés
de septembre à juin 9h30 ... 11h45 / 14h ... 17h45
en juillet / août 10h ... 18h

Les travaux de Patrick Bailly-Maître-Grand (né en 1945) ont été fondateurs pour toute une génération de photographes français. Depuis 1980, l'artiste n'a cessé de revisiter les techniques anciennes, les gestes originels de la pratique photographique, tout en leur appliquant un caractère purement conceptuel. Ses images, strictement argentiques, oscillent entre rigueur scientifique et poésie. Fruit d'une généreuse donation de l'artiste au musée Nicéphore Niépce et au musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, deux expositions complémentaires, l'une à Chalon-sur-Saône et l'autre à Strasbourg, reviendront sur trois décennies de création photographique expérimentale.

Au début des années 1980, la photographie d'auteur erre à mi-chemin entre le constat brut et le rejet de la réalité. L'approche de Patrick Bailly-Maître-Grand fonde alors un parcours singulier et solitaire qui échappe à tous les regroupements. Il est convaincu que l'essence de la photographie repose sur son acte de naissance, un écart entre l'intention et le tirage. Ce faisant, il s'autorise la citation historique et nous oblige à repenser l'acte photographique dans sa totalité, de la prise de vue à la destination de l'image. Patrick Bailly-Maître-Grand décide d'une redéfinition des fondements de l'image mécanique qu'il adosse à l'histoire scientifique de la photographie. Il s'attèle à découvrir et expérimenter les techniques anciennes, du daguerréotype à la chronophotographie : « Il faut percevoir en ce bricolage laborieux une quête nostalgique des années primitives de la photographie quant tout était à découvrir avec une boîte, un bout de verre, de la chimie et du hasard. » ?Il pénètre dans l'acte photographique en faisant appel aux préceptes de la science. La photographie est comparable à ces jeux instructifs du XIXe siècle, ces formes cultivées et récréatives d'apprentissage de la connaissance scientifique. La méthode recourt constamment aux leurres. Patrick Bailly-Maître-Grand joue avec la lumière qu'il transforme en matière et la matière en lumière. Le photographe-physicien raisonne sur les paradoxes de la substance, de l'espace, du temps et du mouvement, ces données physiques et interchangeables essentielles à la constitution de l'acte photographique. L'optique et la chimie sont l'objet du geste expérimental. Chaque série est là pour vérifier empiriquement les intuitions des pionniers. Si l'artiste a voulu aller à rebours, c'était pour mieux se délester de tous les discours qui encombrent l'image mécanique. La tentative de réconciliation avec les premiers gestes et les premières manipulations avoue son ambition : nettoyer la photographie des miasmes de l'utopie réaliste.

Exposition organisée en partenariat avec le Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg. En parallèle, un autre versant de l'exposition « Colles et chimères » de Patrick Bailly-Maître-Grand est présentée au Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg du 28 juin au 19 octobre 2014.

 

www.baillymaitregrand.com
www.museeniepce.com

 

 

 

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Asylum of the birds

© Roger Ballen

 

 

 

« Asylum of the birds »

Photographies de Roger Ballen

21 juin au 21 septembre 2014
Musée Nicéphore Niépce
28, Quai des Messageries
71100 Chalon-sur-Saône

tous les jours sauf le mardi et les jours fériés
de septembre à juin 9h30 ... 11h45 / 14h ... 17h45
en juillet / août 10h ... 18h

Asylum : asile... Un lieu protecteur ou au contraire synonyme d'enfermement. Toute cette ambiguïté habite l'une des dernières séries photographiques de Roger Ballen (né en 1950). En 2008, il découvre à Johannesburg, dans l'Afrique du Sud où il réside, une maison singulière peuplée d'individus et d'oiseaux en liberté, où courent également les rats, les lapins et les canards. Les murs sont recouverts de signes et de dessins. L'endroit étrange oscille entre atmosphère surréaliste et pur installation d'art brut, tout comme les images de Roger Ballen entre pureté et chaos.

Un lieu étrange aux abords de Johannesburg abrite une communauté hétéroclite. Les hommes y cohabitent avec des animaux grouillant au milieu d'un amas d'objets démantelés et épars dont on cherche vainement l'utilité. L'endroit tient du repère de chiffonniers et de la réserve zoologique. Un lieu extraordinaire, idéal pour nourrir l'imagination singulière de Roger Ballen.

Implanté en Afrique du Sud depuis plus de trente ans, ce photographe d'origine américaine s'est fait connaître en 1994 en dressant le portrait vériste et pitoyable du monde rural sous l'Apartheid (Platteland, Images from Rural South Africa[1] ). Dès cette époque, Ballen dépasse le simple statut de photographe documentaire pour se forger un style unique et dérangeant. Il photographie les hommes en les mettant en scène dans leur environnement quotidien. Parallèlement il met en place un vocabulaire esthétique où foisonnent les signes graphiques, les éléments formels qui le relient à l'histoire de l'art et auxquels il donne autant d'importance qu'aux portraits proprement dits. Ses images au fil du temps offrent une lecture de plus en plus complexe, par l'accumulation des objets, des graffitis, la présence grandissante des animaux. Le regard se concentre sur le cadrage resserré du format carré et erre à la recherche d'une explication. Roger Ballen invente un langage et jette le trouble. En passionné de psychologie, il semble mettre en image notre subconscient.

« Mes meilleures photographies sont celles que je ne comprends pas ». L'homme marche à l'instinct, ne planifie rien. En 2008 il fait connaissance avec un univers à sa mesure, un endroit où s'entassent à l'écart de la société, des miséreux, des criminels et des malades mentaux, dans une infernale promiscuité avec des animaux de toutes sortes. Un bouge sordide et crasseux, aux murs tagués, un lieu irréel et malsain qui va servir de nouveau décor à l'univers esthétique détonnant du photographe.? Asylum of the birds, l'asile des oiseaux. Un refuge repoussant où règnent le chaos et la liberté, un point de rencontre entre vie et mort, entre humanité et animalité. Pendant cinq années, Roger Ballen agence les objets de rebut, carcasses, masques et figurines, compose avec les animaux en liberté. L'homme est présent mais souvent de façon fragmentaire : ici une tête hurlante, là cinq mains tendues...ici un corps sans tête, là un homme en cage, des figures masquées... Tous les symptômes de la folie sont rassemblés dans des images qui pourraient s'apparenter à des cauchemars. Les oiseaux omniprésents s'ébattent librement au risque de devenir les victimes de cette insanité. Symbole lumineux de liberté et de paix, les colombes se confrontent à la noirceur de l'humanité, la beauté à la laideur. La relation qui se profile ici entre l'homme et l'animal est bien celle de l'adversité.

Roger Ballen affirme explorer la face obscure de la psyché, les différentes couches du subconscient qu'il superpose dans ses photographies, à la manière de strates géologiques[2]. Son travail témoigne d'une vision du monde toute en ambigüité, où le noir n'est pas forcément synonyme de mal ni le blanc, de bien. Pour Ballen, « la vie vient de l'ombre (...) elle provient du néant ».

 

www.rogerballen.com
www.museeniepce.com

 

 

 

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Une collection pour l'exemple

Carl de Keyzer Daytona Beach, Floride, USA © Carl de Keyzer

 

 

 

« Une collection pour l'exemple »

La Fnac

21 juin au 21 septembre 2014
Musée Nicéphore Niépce
28, Quai des Messageries
71100 Chalon-sur-Saône

tous les jours sauf le mardi et les jours fériés
de septembre à juin 9h30 ... 11h45 / 14h ... 17h45
en juillet / août 10h ... 18h

En faisant de l'exposition photographique dans ses boutiques le relai privilégié de sa vente d'appareils photo, la Fnac a constitué une collection exceptionnelle comptant près de mille huit cents tirages où se côtoient Robert Doisneau, Edouard Boubat, Malick Sidibé, Antoine D'Agata ou Martin Parr. Diffusé dans toute la France en un temps où la photographie s'exposait encore rarement dans les musées, ce fonds a permis de sensibiliser le grand public à l'expression photographique. Le musée Nicéphore Niépce l'accueille en dépôt pour plusieurs années et propose aujourd'hui une première exposition constituée d'une sélection de plus de cinquante images.

Dès sa création en 1956, la Fnac apporte une grande importance à la photographie : vente d'appareils, organisation de concours photo destinés à la clientèle, mise en place des galeries photos dès 1969... La circulation d'expositions itinérantes, l'organisation de rencontres avec les photographes, l'édition, vont imposer l'enseigne commerciale comme un acteur majeur de la photographie. Cette politique se poursuit dès 1978 avec la constitution d'une véritable collection institutionnelle. En soutenant la photographie, la Fnac prend l'initiative de montrer au public une forme artistique encore peu exposée, peu légitimée. ?La collection couvre de nombreux champs de la photographie. La plupart des courants majeurs y sont représentés : photographie de guerre, avant-garde des années 1930, photographie de mode... Passage obligé, la poésie du Paris d'après-guerre s'exprime par la présence rassurante des humanistes français dont les figures tutélaires sont Robert Doisneau, Willy Ronis, Edouard Boubat. ?La présence de nombreux photoreporters témoigne également la volonté de la Fnac de faire écho à l'actualité passée et contemporaine : l'apartheid vu par Abbas, la révolution sandiniste couverte par Susan Meiselas, les portraits du Che par René Burri, les manifestations contre la guerre de Vietnam sous l'œil de Benedict Fernandez ...Le monde s'ouvre aux yeux d'un public encore peu habitué à voir la photographie s'exposer. Les errances d'Antoine d'Agata aux frontières du Mexique côtoient les fêtes joyeuses de Malick Sidibé à Bamako.

Première enseigne de vente de produits culturels, la Fnac ne pouvait enfin que s'intéresser aux images liées à la musique, au cinéma ou à la littérature : Marilyn par Douglas Kirkland, Ingrid Bergman par David Seymour, Anita Ekberg sur le tournage de La Dolce Vita , le jeune Truman Capote immortalisé par Henri Cartier-Bresson, William S. Burrroughs vu par le photographe de l'underground new-yorkais Gérard Malanga... Avec ces portraits d'acteurs mythiques, d'écrivains de légende présentés dans chacune des galeries, la Fnac envoie au public un message pour ainsi dire subliminal et le renvoie à ses rayons bien achalandés. Cette politique désintéressée d'expositions ouvertes à tous a des vertus incitatives, à n'en pas douter. Mais son principal mérite reste d'éduquer le regard du plus grand nombre, d'un public qui ne franchit pas toujours les portes du musée.

Déposée au musée Nicéphore Niépce, cette collection compte près de mille huit cent images reflétant une discipline artistique dans toute sa diversité. L'exposition en propose une première lecture axée sur quelques icônes de la photographie depuis les années 1950.

 

www.museeniepce.com

 

 

 

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Des Chiffres, Un Visage

© Bertrand Gaudillère

 

 

 

« Des Chiffres, Un Visage »

Photographies de Bertrand Gaudillère

Jusqu'au 26 juillet
Galerie Le bleu du ciel,
12, rue des Fantasques
Lyon 69001

Ouvert du mercredi au samedi de 14h00 à 19h00 et sur rendez-vous pour les groupes

"Des Chiffres, Un Visage", c'est avant tout le récit d'une lutte. Celle d'un homme, Guilherme, migrant angolais sans papiers, qui se bat pour continuer à vivre en France. Celle de centaines d'anonymes qui ont décidé de s'élever collectivement contre la politique du chiffre.

C'est aussi le travail du photographe Bertrand Gaudillère qui s'est attaché à rendre compte des multiples épisodes qui construisent cette histoire singulière où l'acharnement de l'administration n'a d'égal que la détermination collective pour mener à bien un combat contre l'arbitraire.

En France, sous la présidence de l'UMP, le nombre d'étrangers arrêtés pour infraction à la législation sur le séjour est passé de 62 233 en 2002 à 119 761 en 2008, soit une hausse de 92 %.

Double exposition : présentation des travaux de fin d'année de élèves de l'Ecole BLOO

Inès Ben, Damien Brailly, Basile Le Cleac'h, Thomas Merle, Laure Samama, Aymeric Syre, Adrien Vargoz

Date : Jusqu'au samedi 26 juillet 2014

 

www.collectifitem.com
www.lebleuduciel.net

 

 

 

 


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